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aikido - edouard cour

Arigato O’Sensei !

Ce soir, 26 mai, c’est dédicace chez L’œil de Jack, galerie consacrée à la BD. Il est 19h30, la petite boutique est pleine, le punch circule et les regards s’allument devant les planches d’Édouard Cour, savamment disposées sur les murs. On y retrouve toute la subtilité de la tradition nippone de l’estampe, y compris un capiteux noir et blanc. O Sensei (Akileos), le dernier album de l’auteur-dessinateur nourrit bien sûr les commentaires des visiteurs. Mais qui est donc ce « Sensei », maître en japonais ?

« L’album raconte la vie du fondateur de l’Aïkido, Moriheï Ueshiba », explique Edouard Cour. « Mais j’ai voulu autant écrire la biographie de cet art martial japonais, que celle de son fondateur. L’aïkido, c’est à part, parce que sa pratique part d’une philosophie particulière, très liée aux spiritualités qui baignent le pays du soleil levant. Ueshiba a remis en question la place du « guerrier » dans l’univers, et au pays des samouraïs, il fallait oser… »

Inutile d’être un fan des films de kung-fu, donc, pour tomber sous le charme de O’Sensei. Outre la beauté des planches, même si les faits historiques sont rigoureusement rapportés dans l’album, Édouard Cour ne s’est pas lancé dans un manifeste technique, mais s’est au contraire attaché à dérouler le destin à part d’un guerrier moderne. Qui résonne étonnamment à nos oreilles d’aujourd’hui.

L’exposition des planches originales de l’artiste est à découvrir jusqu’au 1er juin à la galerie L’œil de Jack.

par Sophie-Dominique Rougier

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