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Haïku et clavecin : il fallait oser !

Ce samedi 14 janvier à 20h00, encore une manifestation pleine d’originalité chez Foranim : une heure de récital musico-poétique entre poèmes de l’instant –les fameux haïkus- et musique baroque –mais pas que !

Vous prenez un claveciniste à l’écoute de son temps, un joueur de viole de gambe (et aussi de guitare électrique) et un poète qui commet des haïkus d’aujourd’hui, vous secouez le tout et vous voilà avec un grand moment festif en perspective. Explications.

Comment est née cette idée de « récital » ?

Nicolas Desprez : Avant tout d’une rencontre humaine. Nous n’avons pas cherché l’originalité pour l’originalité, ni à légitimer la démarche par une quelconque pirouette historico-esthétique. Ben Coudert est un poète qui s’est emparé de la forme des haïkus pour traduire les  émotions de son temps. En se rencontrant tous les deux il nous a semblé que l’on pouvait mieux installer ses ambiances poétiques, les rendre plus palpables peut-être, en les soulignant d’un accompagnement musical.

Mais comment allez-vous articuler ce moment poético-musical ?

N.D. : De deux façons. Tantôt la musique va se jouer entre la récitation de poèmes, tantôt elle les accompagnera. Ce que nous avons cherché, c’est avant tout à restituer des ambiances sensibles et sensorielles, tout en restant cohérents dans nos choix mutuels.

Les haïkus « d’origine » sont des formes écrites très codées et qui reflètent un « autre fois », c’est aussi ce que vous cherchez à installer dans ce concert ?

N.D. : Pour des raisons évidentes, Ben Coudert a simplifié les codes du haïku, très complexes et qui de toute façon ne marchent qu’en japonais. Et d’autre part, il parle de l’époque dans laquelle il vit. De notre côté, Federico Jacubsohn et moi avons opté pour des morceaux baroques –clavecin oblige- de Scarlatti ou de D’Anglebert, mais aussi de Maurice Ohana (mort en 1992) et de Piazzolla, le pape du tango. L’idée était de ne rien s’interdire… sans tomber dans le n’importe quoi !

Ce samedi, chez Foranim, nous allons essuyer les plâtres de cette formule plutôt inédite ?!  

N.D. : Même pas ! Nous avons déjà proposé un récital assez proche dans le cadre d’une demande privée, et tant pis pour notre ego à tous les trois, ça a plutôt bien marché !

Entrée libre et libre participation aux frais – Foranim, entrée rue de la Procession.

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