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Adele Blanchin - didgeridoo - concert - paris 15eme arrondissement 75015 (c) festival Didjin'Oz 2017

Concert Good vibes avec Adèle B. et son Didgeridoo, instrument traditionnel aborigène

Le Patronage Laïque Jules Vallès nous propose en cette fin mai une programmation musicale 100% voyages, voyages qui fleurent bon l’exotisme, la chaleur, la sensualité. Embarquement immédiat, 72 avenue Felix Faure, les 24 et 30 mai.

Première escale : « Passer les ports », le 24 mai

Un vrai spectacle que nous propose ce soir-là Pascal Batista, chanteur-guitariste qui compose lui-même ses chansons et ses musiques. Pasaporte, (passeport en français) c’est le voyage musical par excellence, un voyage aux accents fortement latino, qui nous emmène en Espagne, traverse la Méditerranée, visite Casablanca, s’envole pour Cuba, Buenos Aires, le Venezuela, la Colombie…

« J’ai moi-même effectué ce voyage », nous explique Pascal Batista, « après avoir pas mal tourné dans les salles parisiennes et ailleurs, j’avais soif d’autres expériences musicales et aussi d’autres cultures. Je suis parti comme ça, sans point de chute précis, sans bagage, sans connaître personne, mais avec ma guitare. La guitare c’est l’instrument magique pour rencontrer les gens, pour créer du lien, pour se frotter à d’autres musiciens et d’autres styles musicaux. C’est ma guitare qui a été mon meilleur passeport. Elle m’a véritablement permis de « passer les ports ». C’est pourquoi j’ai appelé ce spectacle, Pasaporte »

Batista Rumbatista - paris 15eme arrondissement
Batista Rumbatista

Sur scène, pour accompagner Pascal Batista, un quatuor (guitare, percussions, clavier, basse), et des danseurs : « la danse était indispensable à cet itinéraire musical », précise le guitariste, « c’est une danseuse qui est le fil rouge du spectacle. Au tout début, nous sommes en France sous l’occupation nazie, elle, est entrée dans la Résistance et rencontre ce guitariste, un exilé espagnol qui a fui Franco et la guerre civile espagnole. Ensemble ils s’embraquent pour ces escales musicales. »

Au programme, flamenco, salsa, tango… « Au fil des représentations nous améliorons ce spectacle », conclue Pascal Batista, « cette fois, sur cette belle scène du Patronage Laïque Jules Vallès, nous pouvons donner une version XXL, un vrai bonheur ! »

Seconde escale : Good vibes !, le 30 mai

Savez-vous quel est le plus ancien instrument à vent connu ? Les cuivres romains qu’on voit dans les albums d’Astérix ? Mauvaise réponse. Mais oui, bien sûr, la flûte ! Mauvaise réponse. The winner is : le didgeridoo. Comment ? Vous ne savez pas du tout ce qu’est un didgeridoo ? C’est l’instrument traditionnel de la culture aborigène.

Les Aborigènes peuplent l’Australie depuis le fond des âges et le didgeridoo est sans doute aussi vieux qu’eux. Disons qu’il a 50 000 ans,… oui, quand même… Adèle B., une des très rares femmes à jouer de cet instrument, et qui nous propose ce concert du 30 mai, nous raconte sa légende : « nous sommes dans le bush, et un Aborigène ramasse du bois pour le feu. Il trouve une belle branche d’eucalyptus et la prend. Mais elle est habitée par des termites et comme notre homme ne veut pas les mettre au feu vivantes, il souffle dans ce tronc creusé par les petites bêtes pour les en faire partir. Il sort un son extraordinaire. Le mythe est né ! » Joli, non ?

Mais comment diantre, devient-on joueuse de didgeridoo, surtout en France ? « Je suis totalement autodidacte », explique Adèle B., « en fait, un jour dans un magasin, j’en ai vu quelques uns le long d’un mur, j’ai trouvé l’objet beau et j’en ai acheté un, qui m’a servi de déco pendant quelques temps. Et puis un beau jour, j’ai soufflé dedans, à ma grande surprise j’ai sorti un son tout de suite et je suis tombée sous le charme. Maintenant je suis une professionnelle depuis 15 ans ! »

Je regarde l’instrument aborigène : pas de trou, un bois tordu, une longueur au pifomètre, pas de hanche (comme sur les cuivres, par exemple), comment fait-on pour obtenir des sons variés ? « Ce sont les joues, la langue, le mouvement des lèvres qui font que l’on parvient à obtenir les sonorités recherchées. Deux autres instruments se jouent de la même manière, le cor des alpes et la trompe tibétaine. C’est particulier, mais fascinant pour le musicien. En fait le didgeridoo est un instrument uni-son, mono-son, on reste sur une seule note. Mais c’est justement cette particularité qui pousse à chercher et à développer des effets sonores uniques. »

Si elle avoue être attirée par les musiques ancestrales, Adèle B. est pourtant une musicienne de son temps, attirée par les métissages. Donc, pour ce concert, assez unique, pas question d’un pensum ethno-musical. De toute façon, aucune partition n’existe, bien sûr, puisque ces musiques traditionnelles sont de traditions orales. Alors ? « Alors, je fais mes propres compos », explique Adèle B., qui n’hésite pas à loucher du côté de la musique électronique, entre autres, avec son instrument des premiers âges. Pour un résultat assez bluffant.

Pour ce récital ce soir-là l’artiste nous a concocté un programme très « good vibes » : guimbarde, percussions, flûtes ocarina et amérindiennes, chants… Adèle annonce la couleur : « Ce que je recherche, à travers ces instruments et leurs sonorités, c’est la trance, un petit côté chamanique… » Et le fait est qu’à écouter cette pro de la bonne vibration, on se retrouve vite les yeux dans le vague, un peu entre ciel et terre, comme les serpents qui sortent hypnotisés des paniers des charmeurs Hindous.

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Informations pratiques :

24 mai, à 20h – Pasaporte : voyage musical hispano-français (tarifs : 10 et 8 euros)

30 mai, à 20h : Vibrations du didgeridoo et de la guimbarde (tarifs : 14 et 12 euros)

Réservation : 01 40 60 86 00 / ecrire@patronagelaique.fr

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