A l’approche des Jeux Olympiques d’été de Tokyo, la MCJP, dans le 15ème arrondissement de Paris, propose une exposition de Oscar Oiwa, Rio, Tokyo, Paris, des villes, des Jeux, portant un regard sur ces villes hôtes et leurs singularités. Deux jeunes artistes invitées exposent à ses côtés, Makiko Tanaka et Camille Fontaine, présentant leur vision de la compétition sportive.
Nommés officiellement Jeux de la 32ème Olympiade de l’ère moderne, les JO d’été débuteront le 24 juillet 2020 à Tokyo. En 2016, la ville hôte était Rio de Janeiro. En 2024, ce sera au tour de la Ville de Paris d’accueillir cette compétition. Une chronologie, passé, présent, futur matérialisée par l’œuvre de Oscar Oiwa, son triptyque Zeus, dieu d’Olympie.
Oscar Oiwa est l’un des rares artistes à avoir un lien avec ces trois métropoles. D’origine japonaise, il est né et a grandi au Brésil, puis vécu 11 ans à Tokyo et présenté quatre expositions à Paris. Diplômé en architecture, son passage à l’université de São Paulo fut remarqué. Avec ses amis, il y créa une frise de 22 mètres de long qui vient d’être restaurée. Figure importante de l’art contemporain japonais, il est spécialisé dans la création d’œuvres grand format.
Son triptyque présenté à la MCJP est composé de trois dessins, de 6,7 mètres de long, représentant chacun une ville hôte. De structure identique, mis bout à bout, ils racontent une histoire se lisant de droite à gauche, comme les rouleaux peints orientaux. En les superposant, le visage de Zeus, dieu de l’Olympe, apparaît. Complétés par de plus petits tableaux en couleur, Oscar Oiwa donne ici sa vision de chaque cité et ses symboles.
Pour Rio, ce sont le Corcovado, les plages de Copacabana et d’Ipanema, mais aussi la lutte contre les trafiquants de drogue dans les favelas,… Pour Tokyo, le Mont Fuji, le quartier moderne de Shibuya, le TGV ShinKansen mis en service à l’occasion des Jeux Olympiques de 1964,… Et pour Paris, l’indétrônable Tour Eiffel, le coq et les pâtisseries. L’artiste présente de peuple Français comme révolutionnaire faisant référence à la prise de la Bastille ou à Mai 68, évoqués dans son tableau. Une révolte symbolisée par un feu et sa fumée courant sur les trois dessins du triptyque.
Les deux jeunes artistes invitées aux côtés de Oscar Oiwa ont mis l’accent sur la compétition. Avec ses aquarelles lumineuses et colorées, Makiko Tanaka, évoque les différentes disciplines sportives. Sur une fresque de 6 mètres de long, elle raconte l’histoire des jeux, partant d’Olympie en Grèce antique jusqu’aux jeux de l’ère moderne, sans oublier de faire référence à leur fondateur Pierre de Coubertin.
Camille Fontaine s’est intéressée aux lieux qui accueilleront les JO 2024 à Paris. Prenant le parti de représenter un détail ou une ambiance de chaque structure, son travail est axé sur les lignes, la couleur, la géométrie. Originalité de l’accrochage, les toiles sont disposées suivant le plan des sites de la compétition telle une carte géographique.
Cette exposition est le 6ème volet du cycle Transphère dédié à la création contemporaine au Japon. Elle est à découvrir jusqu’au 14 décembre 2019, à la Maison de la Culture du Japon à Paris (101bis, quai Branly).
A noter qu’un Parcours jeu est à disposition pour les enfants.
Transphère à la MCJP :
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