« C’est un rêve de gosse de jouer le roi Arthur aux côtés des chevaliers de la Table Ronde ! » s’exclame Antoine, interprète du célèbre roi dans la comédie musicale Merlin et les aventuriers du Graal. Avec ses camarades de l’Ecole de Comédie Musicale de Paris (ECM), ils investissent l’Espace Paris Plaine jusqu’au dimanche 29 janvier 2017, pour un spectacle familial à ne pas manquer.
Le cycle arthurien comprend de nombreuses interprétations. L’auteur, Ned Grujic, a eu « l’idée de créer cette comédie musicale en lisant le roman de Barjavel, L’Enchanteur, où cette histoire d’amour interdit entre Viviane et Merlin est présente, ainsi que les parts divine et diabolique de ce dernier. »
Dans cette histoire, Merlin choisit sa part divine permettant aux chevaliers d’être en position de trouver le Graal. Agissant ainsi, il sacrifie son amour pour Viviane, la célèbre Dame du Lac, tant que le vase sacré n’est pas retrouvé.
De petites touches d’humour émaillent ce spectacle épique, portant un regard malicieux sur l’histoire qui est contée, sans ôter pour autant les moments solennels des combats ou de la réunion des chevaliers autour de la Table Ronde.
De même, sur le plan musical, quelques mélodies modernes font leur incursion sous forme de clin d’œil aux comédies musicales anglaises et américaines, ou au cinéma. « L’idée est de revoir à travers un prisme contemporain ces grands textes, ces grands mythes, au moyen de mélodies qui nous parlent aujourd’hui. » explique Ned Grujic. « C’était intéressant de jouer les différentes couleurs, de mélanger théâtre musical et théâtre épique. »
Cette version, interprétée avec brio par les 26 étudiants de 2ème et 3ème années de l’ECM, raconte tout le cycle arthurien sur plusieurs générations. « C’était compliqué car il a fallu créer une évolution pour Arthur, le faire passer par plusieurs étapes de vie. », explique Antoine. « Il y a des sauts de 10-15 ans dans l’histoire. Nous faisons les mêmes en 30 secondes », renchérit Simon, interprète de Merlin. « C’est très rapide en coulisses car il y a beaucoup de changements de costumes et de décors. C’est très plaisant à faire. »
D’autres personnages comme Viviane et Morgan, sont jouées par trois comédiennes. « C’était intéressant de travailler toutes les trois ensemble pour créer ce personnage de Viviane », explique Giliane. « Nous avons cherché les points communs dans la gestuelle, dans les rires, dans la manière d’être de cette femme-enfant. Nous avons été jusqu’à teindre nos cheveux de la même couleur ! »
Même si ce thème n’est pas l’essentiel du spectacle, la place accordée aux femmes est importante, ce qui lui donne « un aspect de modernité, peu conventionnel », explique Ned Grujic. « Les femmes tiennent les rênes du pouvoir. Le charme de ce pouvoir féminin entraîne les hommes dans une certaine perdition. »
« Les femmes ne sont pas là qu’en décors, ne servant qu’à mettre en valeur la bravoure des chevaliers », précise Laurine, interprète de la reine Guenièvre. « Elles ont une vraie incidence sur le déroulement même de l’histoire, sur la vie des personnages masculins, roi Arthur compris. Il est guidé presque uniquement par ses sentiments envers les femmes qui l’entourent. »
Elles sont loin de toujours endosser le beau rôle, mais au final, « Arthur serait-il le même sans la trahison de Morgan ? » conclu Giliane.
Tout y est dans cette « fable » épique : solennité, magie, combats à l’épée, sortilège,… Une comédie musicale à voir absolument jusqu’à dimanche. La troupe partira ensuite en tournée, en province et en Suisse.
Espace Paris Plaine – Représentations : mercredi 25, samedi 28 et dimanche 29 janvier 2017
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