Anne-Marie LecaDepuis plusieurs années, le groupe Lafarge avait pour projet l’agrandissement et la rénovation de la centrale Mirabeau sur le port de Javel Bas dans le 15ème arrondissement de Paris. Les riverains du site soutenus par de nombreux élus bataillent depuis des années pour voir l’usine quitter les bords de Seine. Cette semaine, le cimentier a annoncé l’abandon du projet d’extension, se concentrant uniquement sur sa modernisation.
Lafarge a indiqué que les capacités de production de béton passeront de 120 000 m3 par an, prévus initialement, à 80 000 m3. Dès 2023, 50% du béton sortant de cette installation sera bas ou très bas carbone. Afin d’officialiser cette décision, le groupe a demandé le retrait de son autorisation existante. Il a précisé également le maintien des contrôles environnementaux renforcés qui seront menés par HAROPA, port de Paris.
Le cimentier a confirmé que le site sera toujours soumis à une autorisation ICPE (Installation Classée pour la protection de l’Environnement), réservée aux exploitations risquant de provoquer pollutions ou nuisances, notamment pour la santé des riverains.
Pour ces derniers, constitués en collectif Riv’Seine, il s’agit d’une première victoire après des années de bras de fer avec la direction de la centrale, mise en difficulté ces dernières semaines avec des accusations de pollution de la Seine. Sujet débattu lors du Conseil d’arrondissement de septembre 2020, les élus Républicains, Verts et LaRem du 15ème ont une nouvelle fois demandé le départ du cimentier ou tout au moins une modification de son projet.
Cette décision a été prise dans le cadre d’une concertation actuellement en cour avec les parties prenantes, riverains et pouvoirs publics notamment. Lafarge a également annoncé travailler à une meilleure insertion de la centrale dans le paysage urbain.
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