Vue du ciel l’Australie montre un visage inédit. Des tirages photographiques vintage dévoilent un portrait social de la jeunesse pauvre américaine de la fin des années 1970. Etrange et symbolisme imprègnent l’œuvre du danois Niels Hansen Jacobsen exposé pour la première fois en France. Pas moins de trois expositions ont débuté cette semaine dans le 15e arrondissement de Paris, aussi diverses qu’intéressantes.
A l’Ambassade d’Australie, l’exposition Longitude/Latitude/Solitude présente les photographies aériennes d’Andrew Vukosav (photo ci-dessus). Lors de vols en solitaire, il a capturé l’immense diversité, la beauté et la singularité du paysage australien, des côtes aux vastes dunes et plateaux rocheux des déserts du centre. Loin des clichés touristiques habituels, le photographe porte un regard différent sur ce pays.
A découvrir à l’Ambassade d’Australie, 4 rue Jean Rey, jusqu’au 20 mai 2020 – Du lundi au vendredi de 9h à 17h – Entrée libre (présentation d’une pièce d’identité)
Amérique Vintage
Changement de latitude et d’époque avec l’exposition Stephen Shames / Vintages. A la fin des années 1970, le photographe documentaire américain immortalise une jeunesse née pauvre, abandonnée par les adultes et les institutions, en proie à la violence de la société.
Engagé sur le plan social et politique, Stephen Shames considère que la pauvreté est à l’origine de l’ensemble des problèmes sociaux et des comportements criminels. Il vit à leur côté et les photographie dans leur quotidien, en noir et blanc, des clichés pleins d’émotion et de force brute.
A découvrir à la Galerie Esther Woerdehoff, 36 rue Falguière, jusqu’au 7 mars 2020 – Du mercredi au samedi de 12h à 19h – Entrée libre
Des contes étranges
Première exposition en France du sculpteur danois Niels Hansen Jacobsen (1861-1941), contemporain d’Antoine Bourdelle, avec Les Contes étranges. Elle se consacre à la période parisienne de l’artiste qui occupait un atelier de la Cité Fleurie où se retrouvait un cercle de symbolistes danois et francophiles à Paris.
L’œuvre de Jacobsen est fortement marquée par son goût pour l’étrange, l’ambigu, voire le macabre, retranscrit dans cette exposition. Ses sculptures renouent avec la mythologie nordique et les légendes scandinaves, avec l’oralité du folklore et le fantastique des contes d’Andersen. Sont exposées des pièces emblématiques de l’artiste telles La Petite Sirène ou La Mort et la Mère (photo ci-dessus).
Sont également présentées des plâtres, des bronzes et des céramiques confrontés aux œuvres de ses contemporains tels Gustave Moreau, Odilon Redon, Eugène Grasset, Jean carriès, Edvard Munch et de celles d’Antoine Bourdelle, liées aux milieux spiritualistes de Montparnasse et à la Rose+Croix.
A voir au Musée Bourdelle, 18 rue Antoine Bourdelle, jusqu’au 26 juillet 2020 – Du mardi au dimanche de 10h à 18h – 7 à 9 € (gratuit pour les moins de 18 ans).
Ajouter un commentaire