L’association L’Œil de Jack, spécialisée dans la promotion et l’accompagnement des illustrateurs et des dessinateurs de BD, vient de recevoir le Trophée Parisien de l’Economie Sociale et Solidaire, remis par la Mairie de Paris. Fondée en 2011 par Ludovic Monnier et Sabrina De Backer, l’association est actuellement en cours d’installation dans le 15ème arrondissement.
Au départ, L’Œil de Jack s’était spécialisée dans la promotion des illustrateurs et des dessinateurs de bande-dessinée, à laquelle s’est ensuite ajoutée la vente des œuvres, à la demande des artistes. Après l’ouverture de leur galerie virtuelle en mars 2013, tout s’est accéléré pour l’association. S’occupant de 6 artistes au démarrage, ils en accompagnent aujourd’hui une quarantaine.
Cet accompagnement est un engagement majeur de cette association qui ne se résume pas uniquement à un lieu de vente. « Rapidement, nous avons constaté une vraie méconnaissance des artistes sur de nombreux sujets liés à leur profession : droits d’auteur, démarches administratives, rôle des syndicats,… Dans nos recherches, nous avons également observé le vide complet concernant la documentation sur les métiers de la bande dessinée et de l’illustration », comme l’explique Ludovic Monnier. « Avec Sabrina, nous avons compris que nous devions nous diriger vers la création d’un espace qui serait une source d’informations, de conseils, d’accompagnement des artistes en organisant, par exemple, des ateliers spécialisés, en plus de la promotion et de la vente. »
A cette fin, L’Œil de Jack ouvrira officiellement, en février prochain, son premier local dans le 15ème arrt, rue Ernest Renan, dans lequel se retrouveront une galerie et un centre de ressources.
Dans un avenir proche, L’Œil de Jack s’est donné pour objectif d’accompagner 12 artistes par an, qu’ils soient autodidactes ou étudiants. Ils serviront de « trait d’union » avec le monde professionnel par le biais de rencontre avec les éditeurs par exemple. Ils projettent également d’aider les dessinateurs en grande difficulté sociale, en essayant de leur trouver des cachets.
« Les artistes du dessin au sens large n’ont aucun statut social. Ils ne sont reconnus par personne, il n’y a pas d’intermittence », comme le rappelle Ludovic Monnier. « Un dessinateur qui se casse le poignet perd tout. Une illustratrice qui tombe enceinte ne percevra aucune aide. Il fallait trouver une alternative à ce vide social. » C’est cette ambition, créer du lien entre les artistes et leur monde professionnel, en balisant leur parcours par l’information et l’accompagnement, qui a été récompensée par ce Trophée de l’Economie Sociale et Solidaire.
La Mairie de Paris a décerné ce trophée à 7 associations, récompensant des projets socialement innovants, dans le cadre du mois de l’Economie Sociale et Solidaire. Elles ont pour thématique le vivre ensemble, l’écologie avec des actions de recyclage, la réinsertion professionnelle par la mode, la restauration et l’accompagnement d’entrepreneurs dans le secteur du numérique ou de jeunes diplômés.
Ajouter un commentaire