Seconde représentation cette année de ce « musical » de poche au Bal Blomet, le samedi 10 mars 2018, puis le 19 mai et le 15 juin. Succès mérité pour cette, Folle nuit à Paris, drôle, inventive, pleine de rythme et de gags. Sans oublier cette musique irrésistible qui fit les belles nuits des Années folles. Rencontre avec la compagnie Pliez bagage à l’origine du show.
Drôle de nom pour une compagnie de théâtre, Pliez bagage !
Thomas Cannariato : Vous trouvez ? L’intention est de dire à nos spectateurs, avec nous vous allez vous transporter « ailleurs », on vous invite au voyage, à la découverte. C’est aussi un clin d’œil admiratif à Beaudelaire et à son Invitation au voyage. Notre credo c’est, « évadez-vous » !
Avec la Folle nuit, on est proche de la comédie musicale ?
T.C. : Oui, nous sommes dans l’esprit de la comédie musicale à l’américaine, mais en gardant constamment une dimension comique, voire burlesque. Notre troupe est constituée de comédiens-chanteurs-danseurs ce qui permet sur scène ce spectacle très « musical » en effet.
Quelle est l’histoire de cette « folle nuit » ?
T.C. : J’ai écrit la trame comme un prétexte à la déambulation d’un personnage, une nuit, dans le Paris des Années Folles, cette extraordinaire période où l’on croisait à Montparnasse, Dali, Cocteau, Django Reinhardt, Picasso et la crème des écrivains américains de l’époque. Une nouvelle musique se fait entendre dans les cabarets, le jazz et le swing qui va avec. La Folle nuit, c’est une balade musicale, chantée et dansée en hommage à cet âge d’or, unique dans l’histoire et qui couronne Paris capitale artistique du monde.
C’est rare en France, les artistes qui sont à la fois comédien, chanteur et danseur, non ?
T.C. : Oui, parce qu’il y a chez nous cette autre exception française : les conservatoires. Bien sûr ils permettent l’excellence, mais limitent les passerelles d’un genre à l’autre. C’est pourquoi ceux qui veulent une école « à l’américaine », après en être passé par une école de théâtre, par exemple, vont à Londres pour suivre le cursus chant et danse. Et ce n’est pas toujours facile de démarrer ces disciplines à l’âge adulte, vous pouvez me croire !
Sur scène, au Bal Blomet, nous verrons donc des artistes complets…
T.C. : Emilie Weber, Mathieu Becquerelle et moi-même sommes, en effet, tous des artistes aux multiples casquettes. Il ne faut pas oublier dans l’histoire notre pianiste, qui tient un rôle clé, vraie bête de conservatoire, il est aussi un arrangeur, un improvisateur, un compositeur…
Finalement, vos profils de touche-à-tout vont merveilleusement bien à cette époque des Années Folles, vrai bouillon de culture…
T.C. : Personnellement, j’adore cette époque ! Où Paris recevait beaucoup « d’immigrés », ou à Montparnasse le « vivre ensemble » était une réalité et pas seulement artistique, et où Noirs américains, Espagnols, Français etc, additionnaient leur talent pour offrir aux gens de « folles nuits » !
Bal Blomet – 33, rue Blomet Paris 15ème arrondissement / Tarifs : 15 & 20 euros
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