A l’occasion de l’exposition « Entre Structure et Nature » à l’espace Cévennes, dont elle partage l’affiche avec le peintre Bernard Dugacek, nous sommes allés à la rencontre de Dominique Lévy, photographe et habitante du 15ème. Interview.
Et bien j’ai commencé il y a une quinzaine d’années lors d’un voyage en Egypte. A l’époque, je faisais de la photo sans aucune expérience, ni réelle passion, avec un petit appareil compact, comme tout un chacun en fait. Et puis, à mon retour, je suis tombée sur quelques unes de mes photos qui m’ont réellement plu, et tout est parti de là. Je me suis mise à creuser le sujet, à investir dans du matériel et à entreprendre de plus en plus de voyages pour trouver des thèmes photographiques.
Exactement ! Je choisis mes voyages en fonction de paysages d’architecture que j’ai vus au préalable et pour lesquels j’ai eu un coup de cœur ; et une fois sur place j’y vais à l’instinct.
(rires) Oui à une époque je voyageais facilement trois à quatre fois par an, mais aujourd’hui, ayant entrepris des études en plus de mon travail, si j’arrive à faire un voyage par an je suis heureuse.
Cela représente plusieurs années ; combien je ne pourrais pas vous dire, je pense que la plus ancienne date d’il y a quinze ans. En fait, ce sont des photographies que j’ai réunies dans le cadre du thème « Entre Nature et Structure » que nous avons choisi avec Bernard (son co-exposant).
J’ai cette sensibilité pour la recherche de lignes, de courbes, de symétrie, je connaissais le travail de Bernard. C’est réellement un terrain sur lequel on s’entendait bien tous les deux, donc cela s’est fait tout naturellement.
L’intuition ! (rires) Non honnêtement c’est vrai, c’est à l’instinct, vraiment à l’instinct.
(Longue hésitation) Je choisirais peut-être celle ci. C’est un aigle que j’ai pris vraiment en ombre chinoise sur un nuage, avec un magnifique ciel bleu, vraiment très pur, en fond. J’adore le bleu et la structure du nuage, et puis ce sentiment de liberté qui se dégage de l’oiseau.
En fait je laisse naviguer mes yeux, je scanne le paysage jusqu’à ce que je trouve l’objet, le petit détail qui me parle, j’adore les détails comme vous avez sûrement pu le voir (rires). Mais après, la prise de vue est relativement rapide.
Au début, j’étais anti-retouche quand je travaillais en argentique, mais maintenant que je travaille en format brut numérique, les clichés sont rarement beaux du premier coup, donc il y a toujours un peu de retouche à faire. J’aime beaucoup les couleurs vives donc, dès la prise de vue, je travaille en sous-exposition.
Sans hésiter Yann Arthus Bertrand.
Je choisirais un portrait. J’étais au Pérou en pleine montagne à faire de la randonnée et j’ai rencontré cette petite péruvienne. Je baragouinais quelques mots d’espagnol, on s’est promené dans la montagne et à un moment j’ai pris son visage en photo (ci-dessus). Elle restera pour moi le visage de la jeunesse, de la beauté, de la spontanéité ; c’est très personnel, cette photo dégage une véritable émotion.
Peut-être que ma démarche est d’extraire le beau et de le montrer. Pour moi, c’est important de partager les beautés du monde. Je ne fais pas du reportage, je cherche simplement à capter des détails de beauté qui m’ont émue pour les partager et générer, j’espère, des émotions positives.
L’exposition est à découvrir jusqu’au 13 avril 2017 à l’Espace Cévennes.
Article qui donne envie de découvrir cette expo
Merci Hugo