Expo : Spécialiste du Noir et Blanc et Inventeur du réel

Une exposition de photographies étonnantes et fascinantes est à découvrir à la Galerie Esther Woerdehoff, jusqu’au 19 décembre 2015.

Deux photographes sont à l’honneur, Laurence Demaison et Marc Sommer. Tous deux originaires de Strasbourg, ils ont également pour point commun un travail de mise en scène pointu où toute retouche numérique à postériori est bannie.

Laurence Demaison est une spécialiste en France de l’argentique et du noir & blanc. Repoussant sans cesse les limites de son art, elle n’use d’aucune manipulation particulière au-delà de la prise de vue. Son travail est presque exclusivement constitué d’autoportraits, comme ce reflet dans du mercure (photo ci-dessus) ou ces monotypes au rendu fantomatique, créé grâce à un maquillage spécial pour images négatives photographiées au flash.

Pendant plus de neuf ans, Marc Sommer a pratiqué la photo pour lui, avec la participation active de ses proches. Il expose aujourd’hui pour la première fois en galerie sous l’impulsion de Laurence Demaison.

Il présente une collection de photographies où la réalité est inventée de toutes pièces, dans une forme d’« hommage au surréalisme ». La composition des scènes est réalisée au moyen de trucages, dignes du cinéma parfois. « Mon père est mon meilleur collaborateur. Il est la cheville ouvrière de ce travail photographique, celui qui créé les divers artifices. »

Dans son œuvre, Marc Sommer porte un regard poétique sur le monde et la condition humaine. « A mon humble niveau, j’essaie de parler de la vie, du rapport à soi-même et au monde. Avec Seelenkleid, par exemple, j’y vois une jeune femme se tricotant une chrysalide afin de se protéger du monde extérieur. »

Avec d’autres artistes de la Galerie comme René Groebli, Laurence Demaison et Marc Sommer participeront à Paris Photo 2015, qui se déroulera au Grand Palais du 12 au 15 novembre.

Photo de couverture (gauche à droite) : Autoportrait Mercure n°10 © Laurence Demaison /  Série Sources et Sanctuaires © Marc Sommer – Courtesy Galerie Esther Woerdehoff

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