La généalogie s’invite au théâtre, au travers d’un récit familial aux anecdotes souvent amusantes, où chacun pourra retrouver un peu de sa propre histoire. La Voleuse de souvenirs n’est surtout pas un cours, mais une pièce pour s’amuser, une invitation au dialogue intergénérationnel. Ce « seule » en scène, qui sort de l’ordinaire, est interprété par Mathilde Morin. Si son visage ne vous est pas inconnu, c’est normal. Chaque semaine elle présente les vidéos proposées par Archives et Culture sur sa chaîne Youtube. La pièce est signée et mise en scène par Marie-Odile Mergnac, dont l’incursion dans l’univers du théâtre est une première. Rencontre avec ce duo, mère-fille dans la vraie vie…
Après les livres et le salon, pourquoi le théâtre aujourd’hui ?
Mathilde Morin : lors du dernier Salon de la Généalogie du 15ème, on nous avait proposé d’organiser une matinée scolaire pour initier les enfants de CE2 à la généalogie. La visite commençait par une petite mise en scène où je présentais un de mes ancêtres par génération, en remontant sur sept générations. Les enfants étaient tout contents.
Marie-Odile Mergnac : pour la 100ème vidéo, on s’est dit que c’était une bonne idée de transposer cette mini-pièce pour les enfants en une pièce pour les grands. On a davantage de temps, et puis la généalogie c’est foisonnant. On n’a pas eu de soucis pour trouver des anecdotes, des récits et étoffer l’arbre. D’ailleurs, pièce généalogique, ça fait un peu peur ! Ce n’est vraiment ni un cours, ni une leçon d’histoire un peu rasoir. La pièce est faite pour s’amuser même si on n’a pas envie de faire de la généalogie après.
Vous racontez votre propre histoire ? Comment avez-vous sélectionné vos ancêtres ?
MO.Mergnac : tout est vrai. Ce sont des petits morceaux d’un vrai arbre. L’idée était de rester, d’où le titre, sur des souvenirs vraiment conservés qui avaient été transmis oralement, de génération en génération. Même pour les branches les plus anciennes qui remontent à 1793 ! La mémoire c’est quoi ? Que garde-t-on ? Que transmettons-nous aux générations d’après ? Qu’est qui est oublié, passé sous silence ? C’est ce qui est évoqué à travers l’arbre.
C’est exceptionnel d’avoir pu remonter aussi loin, toutes les familles n’ont pas cette chance.
M.Morin : il y a eu beaucoup de centenaires, surtout dans ta branche ! Avant, on racontait davantage d’histoires. La passion de la généalogie permet de continuer à transmettre ces histoires familiales. On ne pense pas forcément à questionner d’où la pièce.
MO.Mergnac : j’ai commencé la généalogie en 4ème, et j’avais encore mes arrières grands-mères vivantes qui avaient connu leurs grands-parents. Ca facilite les choses. A la fin de la première représentation, c’était sympa d’entendre dire les plus jeunes « ah mais il faut absolument que j’interroge mes grands-parents » et les plus anciens « ah mais moi je vais me mettre à raconter, à écrire. » Tout le monde est sorti avec l’envie qu’un dialogue se créé dans leur propre famille.
Finalement, vos ancêtres prennent vie devant nous.
M.Morin : remonter l’histoire à travers les ancêtres est intéressant. Quand on voit Napoléon dans un livre, par exemple, il peut nous sembler lointain. On ne sait pas trop quel lien il peut avoir avec nous. Quand on remonte son arbre généalogique et que l’on découvre qu’un ancêtre a connu Napoléon, il nous parait tout de suite plus proche !
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Chaque semaine, Mathilde Morin est donc la voix et le visage des vidéos où les différentes thématiques de la généalogie sont explorées et expliquées. Les textes ont été compilés dans un nouvel ouvrage La généalogie en 100 clins d’œil (Archives & Culture). C’est un manuel dans lequel on vient piocher toutes sortes de conseils utiles pour constituer son arbre. Il est agrémenté de nombreuses illustrations humoristiques dessinées par Malthilde Morin elle-même.
Tous les vendredis soir à 19h, jusqu’au 21 décembre 2018, au Théo Théâtre (20 rue Théodore Deck, 75015 Paris)
A l’occasion du Grand Salon de la Généalogie, une représentation sera donnée le vendredi 15 mars 2019, à 19h30, au ciné-théâtre Chaplin Saint-Lambert (6 rue Péclet, 75015 Paris)
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