Tout le monde connaît l’histoire de Blanche-Neige, cette jeune fille qui fuit dans la forêt pour échapper aux griffes de la reine, sa belle-mère jalouse de sa beauté. La compagnie La Servante dépoussière le conte de Grimm en proposant une comédie musicale high-tech et totalement « crazy. »
Si Blanche-Neige et moi explore toujours le thème de la quête identitaire au sortir de l’enfance, les auteurs ont souhaité ancrer leur héroïne dans notre époque. Toujours hantée par le désir d’amour, elle est aussi en lutte contre les préjugés, notamment matriarcaux.
Cette modernité passe également par la mise en scène. Le miroir de la reine, par exemple, prend la forme d’une tablette numérique. Tous les 7 nains sont bien présents mais « regroupés » dans un seul personnage, Elwin, un tantinet déjanté et assurément le plus drôle de la pièce. Il s’endort en pleine tirade, passe d’éternuements excessifs à des réflexions philosophiques pointues.
Les 5 comédiens, accompagnés au piano, jouent à jouer Blanche-Neige, dans une mise en scène au décor épuré. Nicolas Guilleminot, metteur en scène, voulait « rendre sa place à l’imaginaire » et retrouver l’esprit des jeux d’enfants. « C’est souvent par le jeu aussi », précise-t-il, « que passe les choses les plus sérieuses, que l’identité se construit, que l’affirmation de soi peut se faire. »
Les comédiens jouent aussi avec le public. Ils interagissent souvent avec les enfants qui s’en amusent beaucoup et en redemandent.
Blanche-Neige et moi est à voir au théâtre Espace Paris Plaine jusqu’au 27 novembre 2016.
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