Quand les stars de La Fontaine découvrent les personnages des « Fables » oubliées !

Désormais oui, et c’est une fourmi en panique que l’on retrouve au royaume de la Fabulie, très inquiète de la disparition de la cigale. Avec ses amis, le lièvre, la tortue, le renard et la grenouille, elle va partir à sa recherche dans les tréfonds de la Basse Moralité. Leur quête les mènera vers des personnages et des Fables de La Fontaine aujourd’hui oubliés. La compagnie Compote de Prod nous a concocté une comédie musicale aux petits oignons. Tous les ingrédients y sont, c’est joyeux et coloré, pour le plaisir des petits et des grands ! Rencontre avec Julien Iscache, producteur, qui nous en dit plus sur ce spectacle joué actuellement à l’Espace Paris Plaine, dans le 15^ème arrondissement.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de monter ce spectacle ?

Julien Iscache : Tout le monde connait les Fables de La Fontaine, surtout en France. Quand on a commencé à se renseigner, on a découvert qu’il y en avait 241 ! C’est assez incroyable ! On s’est dit, essayons de créer un spectacle dans le monde des Fables, comme il y a un monde du Magicien d’Oz ou de Shrek. Nos héros sont les stars de La Fontaine, la tortue, le renard, que l’on connait tous. Quand ils partent à l’aventure, ils découvrent d’autres personnages moins connus, des fables oubliées, qui ne sont plus lues.

Quelle différence entre la haute et la basse moralité ?

J.I. : La haute moralité, c’est là où restent les quatre Fables les plus connues, toujours dans ce monde du 17^ème siècle, très pompeux. Le monde de la basse moralité c’est un peu comme à l’école avec les bons et les mauvais élèves. Les bons sont devant et les mauvais au fond de la classe. Ils ont une autre façon d’aborder les choses et en ont assez de jouer les Fables comme au 17^ème siècle. Ils ont envie de les chanter et de les dire autrement.

Finalement, les « bons élèves » se laissent entraînés par les « mauvais », comme le renard par exemple.

J.I. : Oui c’est ça ! En avançant dans l’histoire, il va perdre le contrôle de son langage, qui était très châtié au début. C’est le plus pompeux de tous. Plus il avance, plus il est à la limite des gros mots à la fin. On ne les dit pas mais ce n’est pas loin ! Il se laisse complètement prendre par l’univers de la basse moralité !

Vous avez réalisé une adaptation très moderne.

J.I. : C’est assez contemporain. On a voulu donner au spectacle une image un peu pop, dans le sens populaire. Les enfants, à partir de 6-7-8 ans, commencent à regarder youtube, les vidéos. Dès 7 ans, ils ont des stars qu’ils regardent à la télé. On a voulu créé ces personnages-stars, comme la cigale que l’on découvre à la fin en pop-star. Plus on avance, plus on va vers ce monde d’aujourd’hui.

Toutes les fables mentionnées existent-elles vraiment ?

J.I. : Toutes ! Même les plus farfelues, elles existent toutes ! Il y en a certaines ou l’on se dit « ah oui c’est vrai, je l’avais oubliée » et d’autres que l’on ne connaissait absolument pas. On voulait faire redécouvrir ces Fables !

Une comédie musicale très réussie pour toute la famille où l’on découvre les textes de La Fontaine dans une ambiance très moderne. Après le spectacle, vous n’aurez plus qu’une seule idée en tête, se replonger dans les livres à la recherche de ses Fables perdues !

Espace Paris Plaine, 13 rue du Général Guillaumat 75 015 Paris