Tout le monde n’a pas pu entrer à la Mairie du 15ème arrondissement hier soir pour le premier grand débat national organisé à Paris. Plus de 550 personnes étaient présentes lors du lancement de la discussion. Micro à peine tendu, questions et propositions émanant du public ont fusé. Impôts sur le revenu, ISF, retraites ont été les premiers sujets abordés de cette rencontre qui a duré 3 heures, globalement dans l’écoute et le respect de chacun.
Articulés autour de trois thématiques, les échanges ont été animés par Thierry Paul Valette, co-fondateur du mouvement des Gilets Jaunes Citoyens, et Philippe Goulliaud, ancien journaliste de l’AFP, puis du Figaro. Ils avaient à leurs côtés trois grands témoins : pour la fiscalité/dépense publique, Jean-Marc Daniel, administrateur de l’INSEE et professeur d’économie ; pour le thème démocratie/citoyenneté, Alexandre Malafaye, président fondateur du think thank indépendant Synopia ; et pour la transition écologique, Sandrine Bélier, directrice de l’ONG Humanité et Biodiversité, juriste spécialisée dans l’environnement et ancienne député européenne.
Deux grandes salles ont été ouvertes pour accueillir le public, la salle des fêtes au premier étage où se trouvaient les meneurs du débat, et au rez-de-chaussée, dans la salle Vaugirard/Saint-Lambert. Dans chacune d’elles, les personnes pouvaient suivre les interventions et poser des questions grâce aux retransmissions vidéo. Néanmoins, les personnes situées « en bas » avaient le sentiment de ne pas pouvoir suffisamment s’exprimer. Si au début, la patience était de mise, la tension est montée progressivement. Les prises de paroles des grands témoins ont, elles aussi, suscité des réactions plutôt négatives. Certains estimaient qu’ils n’avaient pas leur place dans ce débat, les considérant comme les porte-paroles de la « pensée gouvernementale ».
Toujours dans la salle du bas, vers 21h, une femme portant son gilet jaune a enfin pu prendre le micro. A fleur de peau, elle a laissé parler sa colère et son indignation. Elle voulait notamment faire savoir que les Gilets Jaunes n’étaient pas des casseurs, rappelant la situation difficile dans laquelle ils se trouvent, évoquant notamment son cas personnel.
Tout au long de la soirée, les habitants ont défilé dans le hall d’accueil pour inscrire leurs propositions et réclamations dans les cahiers de doléances mis à leur disposition. Ces cahiers sont accessibles à la Mairie du 15ème, aux horaires d’ouverture habituels. Il est également possible de contribuer sur internet. Des registres sont en ligne sur le site de la Mairie du 15ème et sur le site du Grand Débat National.
Introduit par Philippe Goujon, maire LR du 15ème, ce premier débat parisien a été marqué par la présence de la secrétaire d’Etat et coordinatrice du grand débat national, Emmanuelle Wargon. Les deux députés LaRM du 15ème étaient présents, Olivia Grégoire et Hugues Renson, également vice-président de l’Assemblée Nationale.
Vous pouvez revoir l’intégralité de ce débat filmé sur le site internet de la Mairie du 15ème. Une synthèse écrite sera également réalisée. En raison de la forte affluence, tout le monde n’a pas pu participer à cet événement. En conséquence, un second grand débat sera organisé le mercredi 5 mars 2019.
Bonsoir,
J’ai fait partie des 200 personnes « refoulées » à l’entrée de la mairie du 15ème. Le 2ème grand débat aura lieu le 5 mars, donc très tardivement et pendant les vacances scolaires. Face à l’engouement de ce débat et pour éviter la frustration des personnes n’ayant pas pu rentrer, il serait bien qu’une autre réunion ait lieu en Février. Merci. Valérie GRAMMONT