« Comment donner à ce lieu une pérennité ? » telle a été la préoccupation première dans le projet de réhabilitation de la Maison Saint-Charles. Elle devait conserver « sa vocation d’accueil et son caractère religieux » a précisé Sœur Véronique Margron, prieure provinciale de la Congrégation, lors de l’inauguration de la nouvelle Maison Saint-Charles fin septembre 2022. Plus d’une dizaine d’années auront été nécessaires pour donner naissance à ce lieu de vie hybride du 15e arrondissement de Paris.
Un peu d’histoire
C’est 1862 que l’abbé Joseph-Charles Bayle s’établit dans cette maison du 310 rue de Vaugirard pour y installer son orphelinat. Dix ans plus tard, les Sœurs Notre-Dame dans Anges lui succèdent et érigent la chapelle. Puis en 1966, les religieuses fusionnent avec la Congrégation des Sœurs de Charité Dominicaines de la Présentation de la Sainte Vierge. Elles occupent toujours les lieux.
« Cela faisait 20 ans que la Congrégation s’interrogeait sur l’avenir de la Maison Saint-Charles. On s’est vite rendu compte qu’on ne pourrait pas y arriver si on ne restait qu’entre nous » explique Sœur Véronique Margron. Elle lance alors en 2013 un concours pour sa rénovation.
Entre 2015 et 2017, année d’obtention du permis de construire, une importante phase de concertation s’était tenue avec les riverains et la mairie du 15e.
Un projet dans la continuité
Plusieurs opérateurs, Habitat et Humanisme, VINCI Immobilier et Seqens Solidarités, vont alors travailler de concert pour mener à bien ce projet de résidence intergénérationnelle à caractère social, qui repose sur une mixité de programmes.
Côté habitation, se trouvent 47 logements sociaux, dont 20 attribués aux Sœurs, 2 appartements partagés en colocation intergénérationnelle et 15 chambres d’hôtes destinées notamment au tourisme social. Des espaces de travail ont également été aménagés avec 3 salles de réunions et un espace de coworking ouverts aux entrepreneurs de l’économie sociale et solidaire.
L’idée force est de réunir tous ces occupants autours de projets communs et de moments de convivialité. Une quarantaine de bénévoles œuvrent au quotidien pour animer le lieu et proposer les différents services. Les résidents peuvent se réunir dans le foyer et son café, dans le jardin partagé, ou encore autour d’ateliers de lecture dans la bibliothèque.
Les Sœurs Dominicaine ont bien évidemment retrouvé leurs espaces de vie, logements, salle conventuelle et leur chapelle réaménagée pour la prière.
Un projet architectural
La Maison Saint-Charles comprend aussi un grand espace vert de 3 600 m2, dont 80% des arbres ont pu être conservés. Il est scindé en deux parties communicantes, où deux résidences ont pris place. On y trouve un programme immobilier résidentiel d’accession à la propriété qui a permis de financer en partie le projet global.
Les quatre immeubles de la résidence intergénérationnelle, quant à eux, sont construits autour d’un jardin. Un couloir commun vitré qui en fait le tour, reprenant la forme d’un cloître. La chapelle néogothique, élément central du lieu, a pu être conservée dans son aspect extérieur. L’intérieur a été totalement repensé, accueillant notamment les espaces de travail ainsi que la chapelle dédiée à la prière pour les Sœurs.De nouveaux vitraux, ayant pour thème les Mimosas, ont été peints avec des matériaux et des techniques du XVIe siècle sur des panneaux de verre industriel.
Après trois ans de travaux, la résidence a accueilli ses premiers occupants en fin d’année 2021.
Reportage très intéressant. J’ai été élève du pensionnat St Charles de 1954 à 1956 où j’ai fait CP, CE1, CE2 et à chaque fois le mois de juillet en colonie à Misery. J’en garde un bon souvenir.
j ai egalement ete eleve du pensionnat st charles de 1947 a 1956 ou j ai fait ma scolarite primaire avec soeur CLARISSE – et les mois de vacances a COULANGES dans l yonne ! j en garde un souvenir nostalgique – peut etre y etions nous ensemble !!!