Il était une fois un phare breton qui marquait à sa manière l’entrée du 15ème arrondissement parisien dans la rue Castagnary. Emblème pittoresque de la poissonnerie disparue depuis quelques années, ils ont été remplacés par un nouvel immeuble construit par Paris Habitat. Inauguré début avril, ce nouveau bâtiment abrite trois résidences et accueillera prochainement un centre médical.
Sur cette parcelle longeant la voie ferrée de la SNCF, un nouveau bâtiment est sorti de terre après plusieurs années de travaux. Il est composé de 244 logements répartis sur trois résidences : une résidence pour jeunes travailleurs, une résidence étudiante gérée par le Crous et un foyer pour travailleurs migrants à la retraite. Les deux premières partagent des espaces communs comme, la laverie, la salle polyvalente et le local à vélos.
Un nouveau centre médical géré par l’association Marie-Thérèse et le Groupe hospitalier Saint-Joseph est toujours en travaux. Son ouverture est programmée pour le 30 août prochain. Il devrait accueillir une dizaine de cabinets, un pôle radiologie et un pôle dentisterie. Un plus petit local sera occupé par une ressourcerie animée par la Fondation de l’Armée du Salut, installée temporairement dans le bâtiment qui accueillait le Musée de la Libération.
Sur le plan technique, ce projet a dû relever plusieurs défis. Tout d’abord, la résidence Castagnary a été construite sur une parcelle atypique de 150 mètres de long, en forme de lame de sabre. Partant d’une largeur de 28 mètres sur un côté, elle se termine en pointe à l’autre extrémité, donnant au bâtiment une structure particulière.
La création d’un mur de soutènement de six mètres de haut a été nécessaire afin de tenir le plan de voies de la SNCF situé au-dessus et de maintenir la stabilité du sol. Il a été réalisé avec l’implantation de pieux successifs, descendant à près de 35 mètres de profondeur. Sa conception a demandé près d’une année pour un coût de 2 millions d’euros. Les travaux ont également été retardés par la découverte de polluants divers (amiante, béton fibré à l’amiante,…). Il aura fallu près de 6 à 8 mois pour dépolluer le site.
Sur le plan architectural, le parti pris d’une façade cinétique a été choisi. Elle est recouverte de facettes d’aluminium aux orientations et aux teintes variables, donnant une coloration particulière et différente à chaque fois que l’on se déplace le long du bâtiment.
Représentant un investissement de 27 millions d’euros, la résidence Castagnary répond également aux engagements en matière d’environnement demandés par la Ville de Paris. Des panneaux solaires ont été installés sur le toit, où des terrasses végétalisées, accessibles aux résidents, ont été aménagées. L’arrosage des plantes est effectué grâce à la récupération des eaux pluviales. La résidence est certifiée Habitat & Environnement Millésime 2012.
Situé du 61 au 71 de la rue Castagnary, les nouveaux locataires s’installent progressivement dans cet imposant bâtiment à l’esthétique si particulière.
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